Cavalier scythe - 4e siècle av. J-C.

30/12/07 - Phantasme, mythe, corps et sens de Jean-Paul Valabrega. Éditions Payot ©

 

« Une autre observation à faire, c'est qu'on rencontre parmi les Scythes beaucoup d'impuissants qui s'occupent aux travaux des femmes et qui ont le même timbre de voix qu'elles. On les appelle anandries (efféminés). »

« Ἔτι τε πρὸς τουτέοισιν εὐνουχίαι γίγνονται οἱ πλεῖστοι ἐν Σκύθῃσι, καὶ γυναικεῖα ἐργάζονται, καὶ ὡς αἱ γυναῖκες διαλέγονται ὁμοίως· καλεῦνταί τε οἱ τοιοῦτοι ἀνανδριεῖς. »

[ Voir plus bas le texte intégral ]

Selon Iaroslav Lebedynsky,[1] dans un article pour Clio.fr intitulé Les Scythes, « porte-maisons et archers à cheval » écrit :
« Les Scythes, eux, nous sont connus par les sources écrites et par l'archéologie à partir du VIIe siècle av. J.-C., mais il faut préciser le contenu de cette appellation. Au sens large, on peut qualifier de « scythique » une vaste constellation de peuples nomades apparentés par le mode de vie, la langue iranienne orientale, l'art animalier, les types d'armes et de harnachement du cheval… Les populations de cette grande famille occupaient d'immenses territoires du Danube à la Chine occidentale et leurs voisins sédentaires, conscients de leur parenté, leur accolaient souvent une étiquette commune. Pour les Grecs, tous étaient des « Scythes » ; pour les Perses, des « Saces » (Sakâ).
Au sens strict, cependant, les Scythes sont plus particulièrement le peuple qui, à partir des VIIe-VIe siècles av. J.-C., occupa le Caucase septentrional, puis l'actuelle Ukraine. Ces « vrais » Scythes d'Europe sont les mieux connus grâce à leur célèbre description par Hérodote, qui occupe la moitié du livre IV de L'Enquête [2] et aux fouilles archéologiques en Ukraine dont les plus anciennes remontent au XVIIIe siècle.»


Il est fréquent dans l'histoire des sciences qu'un évènement, un auteur ou un texte etc. soit désigné comme l'exemple princeps, l'initiateur d'un courant, d'une idéologie ou d'une discipline et, si cela se fait avec une juste raison dans la plupart des cas, cette désignation paraît avoir d'autres fonctions que celles dévolues à la Science. Il semble, pour les Idées comme pour les Hommes, que les récits et les discours tenus sur eux doivent pouvoir s'étayer sur un fantasme (pas nécessairement illusoire) répondant à une problématique de l'origine. La Culture  se constitue peut-être sur le meurtre du père mais en contrepartie les élaborations culturelles et scientifiques cherchent toujours un père fondateur. Hippocrate, père de la médecine, intervient ici avec sa « maladie des Scythes » comme un précurseur possible des interrogations ultérieures sur maladie et culture mais qu'en est-il réellement dans Des airs, des eaux, des lieux ?
Nous soumettons ci-dessous à votre appréciation l'intégralité de la partie de cet ouvrage consacrée aux Scythes. Il faut cependant noter que cette partie est insérée dans un plus vaste ensemble où Hippocrate discourt aussi des Européens, des Asiatiques, des Égyptiens etc. Dans cet ensemble, il nous semble que les facteurs climatiques (le titre le résume parfaitement) sont fondamentaux même si, çà et là, quelques facteurs culturels sont évoqués ; c'est le cas pour les Scythes.


Addenda : Les archers scythes étaient particulièrement réputés, cela expliquant peut-être qu'on leur attribue "la ruse de la défense en fuyant", c'est le cas de Montaigne dans Les Essais.  Cette défense est plutôt reconnue aux Parthes qui lançaient leurs flèches, au dessus de l'épaule et en arrière, en feignant la fuite. C'est là l'origine de l'expression française la flèche du Parthe désignant dans une conversation un trait d'esprit blessant.

C’est en l’an après J.-C. que l’empereur Auguste condamne Ovide à l’exil chez les Scythes. Ce dernier en parle dans les Tristes et dans les Pontiques.



[1] Iaroslav Lebedynsky est un historien ukrainien, chargé de cours à l' INALCO, particulièrement spécialisé dans l'étude des peuples nomades des steppes eurasiennes : Cimmériens, Cosaques, Sarmates etc. Il est l'auteur d'un classique Les Scythes, éd. Errance en 2001. - retour -

[2] « Ces gens ne construisent ni villes ni remparts, ils emportent leurs maisons avec eux, ils sont archers et cavaliers, ils ne labourent pas et vivent de leurs troupeaux, ils ont leurs chariots pour demeures : comment ne seraient-ils pas à la fois invincibles et insaisissables ? »  - Hérodote, l'Enquête, IV (46). - retour -


*********************


Source : Hippocrate, Oeuvres complètes / Littré vol. 1, Paris : J.-B. Baillière, 1840 - Traduction de Ch. V. Daremberg.

Deux sites extraordinaires proposent les oeuvres complètes, en français et en grec :

  • celui de Philippe Remacle (la quasi totalité des classiques latins et grecs), on reste abasourdi devant ce travail...

  • celui de la Bibliothèque interuniversitaire de médecine (Paris), écrits hippocratiques ; ce site est d'une richesse inépuisable.........

 

 

 

 

Ἱπποκράτης
ΠΕΡΙ ΑΕΡΩΝ, ΥΔΑΤΩΝ, ΤΟΠΩΝ

[17] Ἐν δὲ τῇ Εὐρώπῃ ἐστὶν ἔθνος Σκυθικὸν, ὃ περὶ τὴν λίμνην οἰκέει τὴν Μαιῶτιν, διαφέρον τῶν ἐθνέων τῶν ἄλλων, Σαυρομάται καλεῦνται ............
............................................................................................................

[17] En Europe, il existe une nation scythe qui habite aux environs des Palus Méotides ; elle diffère des autres nations : elle est connue sous le nom de Sauromates. Les femmes montent à cheval, tirent de l'arc, lancent le javelot de dessus, leur cheval, et se battent contre les ennemis tant qu'elles sont vierges. Elles ne se marient pas avant d'avoir tué trois ennemis, et ne cohabitent pas avec leurs maris avant d'avoir offert les sacrifices prescrits par la loi. Une fois mariées, elles cessent de monter à cheval, à moins que la nation ne soit forcée à une expédition générale. Elles n'ont pas de mamelle droite ; car, lorsqu'elles sont encore dans leur première enfance, les mères prennent un instrument de cuivre, le chargent de feu et l'appliquent sur la région mammaire droite, qu'elles brûlent superficiellement, afin qu'elle perde la faculté de s'accroître, en sorte que toute la force et l'abondance [des humeurs] se portent à l'épaule et au bras droits.

[18] Περὶ δὲ τῶν λοιπῶν Σκυθέων τῆς μορφῆς, ὅτι αὐτοὶ ἑωυτοῖσιν ἐοίκασι, καὶ οὐδαμῶς ἄλλοισιν, ὠυτὸς λόγος καὶ περὶ τῶν Αἰγυπτίων, πλὴν, ὅτι οἱ μὲν ὑπὸ τοῦ θερμοῦ εἰσι βεβιασμένοι, οἱ δ' ὑπὸ τοῦ ψυχροῦ ...............................
..................................................................................................
[18] Pour ce qui est de la forme extérieure chez les autres Scythes, qui ne ressemblent qu'à eux-mêmes et nullement aux autres peuples, mon explication est la même que pour les Égyptiens, si ce n'est que ceux-ci sont accablés par une excessive chaleur, et ceux-là par un froid rigoureux. Ce qu'on appelle le Désert de la Scythie est une plaine élevée, couverte de pâturages et médiocrement humide, car elle est arrosée par de grands fleuves qui, dans leurs cours, entraînent les eaux des plaines. C'est là que se tiennent les Scythes appelés Nomades, parce qu'ils n'habitent point des maisons, mais des chariots. Ces chariots ont, les uns, quatre roues, et ce sont les plus petits, les autres en ont six. Fermés avec des feutres, ils sont disposés comme des maisons, et ont deux on trois chambres ; ils sont impénétrables à la pluie, à la neige et aux vents. Ces chariots sont traînés par deux ou trois paires de boeufs qui n'ont point de cornes, car les cornes ne leur poussent pas à cause du froid. Les femmes vivent dans ces chariots ; les hommes les accompagnent à cheval, suivis de leurs troupeaux de boeufs et de chevaux. Ils demeurent dans le même endroit tant que le fourrage suffit à la nourriture de leur bétail ; quand il ne suit plus, ils se transportent dans une autre contrée. Ils mangent des viandes cuites, boivent du lait de jument et croquent de l'hyppace, c'est-à-dire du fromage de cavale. Il en est ainsi de la manière de vivre et des coutumes des Scythes.

[19] Περὶ δὲ τῶν ὡρέων καὶ τῆς μορφῆς, ὅτι πολὺ ἀπήλλακται τῶν λοιπῶν ἀνθρώπων τὸ Σκυθικὸν γένος, καὶ ἔοικεν αὐτὸ ἑωυτέῳ, ..........................
..........................................................................................................
[19] Pour ce qui est des climats et de la forme extérieure [qui en dépend, il faut dire] que la race scythe, comme la race égyptienne, diffère de toutes les autres et ne ressemble qu'à elle-même ; qu'elle est peu féconde ; que la Scythie nourrit des animaux peu nombreux et très petits. En effet, cette contrée est située précisément sous l'Ourse et aux pieds des monts Riphées, d'où souffle le vent du nord. Le soleil ne s'en approche qu'au solstice d'été, encore ne l'échauffe-t-il que pour peu de temps et médiocrement. Les vents qui viennent des régions chaudes n'y parviennent que rarement et qu'après avoir perdu leur force. Il n'y souffle que des vents du septentrion refroidis par la neige, la glace et les pluies abondantes, qui n'abandonnent jamais les monts Riphées, ce qui les rend inhabitables. Pendant tout le jour, un brouillard épais couvre les plaines au milieu desquelles les Scythes demeurent ; en sorte que l'hiver y est perpétuel, et que l'été n'y dure que peu de jours, qui ne sont même pas très chauds, car les plaines sont élevées et nues ; elles ne se couronnent pas de montagnes, mais elles s'élèvent en se prolongeant sous l'Ourse. Les animaux n'y deviennent pas grands, mais ils sont tels qu'ils peuvent se cacher sous terre ; car l'hiver perpétuel et la nudité du sol, sur lequel ils ne trouvent ni abri ni protection les empêchent [de prendre leur développement]. Les saisons n'offrent pas de vicissitudes grandes et intenses ; elles se ressemblent et ne subissent guère de modifications. De là vient que les formes extérieures sont partout semblables à elles-mêmes. Les Scythes se nourrissent et se vêtent toujours de la même manière, en été comme en hiver. Ils respirent toujours un air épais et humide, boivent des eaux de neige et de glace, et sont peu propres à supporter les fatigues, car ni le corps ni l'esprit ne peuvent soutenir la fatigue dans les pays où les saisons ne présentent pas de variations notables. Pour toutes ces causes, nécessairement leurs formes sont grossières, leur corps est chargé d'embonpoint, leurs articulations sont peu apparentes, humides et faibles. Leurs cavités, surtout les inférieures, sont pleines d'humidité, car il n'est pas possible qu'elles se dessèchent dans un tel pays, avec une telle nature et avec des saisons ainsi constituées. A cause de la graisse et à cause de l'absence de poil, les formes extérieures sont les mêmes chez tous ; les hommes ressemblent aux hommes, les femmes aux femmes. Les saisons ayant beaucoup d'analogie entre elles, la liqueur séminale n'éprouve ni variation ni altération dans sa consistance, à moins qu'il ne survienne quelqu'accident violent ou quelque maladie.

[20] Μέγα δὲ τεκμήριον ἐς τὴν ὑγρότητα παρέξομαι. Σκυθέων γὰρ τοὺς πολλοὺς, ἅπαντας ὅσοι Νομάδες, ..................................................................
.....................................................................................................

[20] Je vais fournir une grande preuve de l'humidité du corps des Scythes. Vous trouverez chez la plupart, et spécialement chez les Nomades, l'usage de se brûler les épaules, les bras, les cuisses, la poitrine, les hanches et les lombes. Cet usage n'a d'autre but que de remédier à l'humidité et à la mollesse de leur complexion, car, à cause de cette humidité et de cette atonie, ils ne sauraient ni bander un arc, ni soutenir avec l'épaule le jet du javelot. Lorsque les articulations sont débarrassées, par ces cautérisations, de leur excessive humidité, elles sont plus fermes, le corps se nourrit mieux. Il prend des formes plus accentuées. Les Scythes sont flasques et trapus ; premièrement, parce qu'ils ne sont pas, comme les Égyptiens, emmaillotés [dans leur enfance], usage, qu'ils n'ont pas voulu adopter, afin de se tenir plus aisément à cheval ; secondement, parce qu'ils mènent une vie sédentaire. Les garçons, tant qu'ils ne sont pas en état de monter à cheval, passent la plupart du temps assis dans les chariots, et ne marchent que fort rarement, à cause des migrations et des circuits [de ces hordes nomades]. Les femmes ont les formes extérieures prodigieusement flasques et sont très lentes. La race scythe a le teint roux (basané) à cause du froid ; en effet, le soleil n'ayant pas assez de force, le froid brûle la blancheur de la peau, qui devient rousse.

[21] Πολύγονον δὲ οὐχ οἷόν τε εἶναι φύσιν τοιαύτην· οὔτε γὰρ τῷ ἀνδρὶ ἡ ἐπιθυμίη τῆς μίξιος γίγνεται πολλὴ διὰ τὴν ὑγρότητα τῆς φύσιος ............................
..........................................................................................................
[21] Une race ainsi constituée ne saurait être féconde. Les hommes sont très peu portés aux plaisirs de l'amour, à cause de leur constitution humide, de la mollesse et de la froideur du ventre, circonstances qui rendent naturellement l'homme peu propre à la génération. Il faut encore ajouter que l'équitation continuelle les rend inhabiles à la copulation. Telles sont pour les hommes les causes d'impuissance. Pour les femmes, la surcharge de graisse et l'humidité des chairs empêcher la matrice de saisir la liqueur séminale. La purgation menstruelle ne se fait pas convenablement ; elle est peu abondante et ne revient qu'à de longs intervalles. L'orifice de la matrice, bouché par la graisse, ne peut recevoir la semence. Ajoutez à cela l'aversion pour le travail, l'embonpoint, la mollesse et la froideur du ventre. C'est pour toutes ces causes que la race scythe est nécessairement peu féconde. Les esclaves femelles en sont une grande preuve. Elles n'ont pas plutôt de commerce avec un homme, qu'elles deviennent enceintes, et cela parce qu'elles travaillent et qu'elles sont plus maigres que leurs traîtresses.

[22] Ἔτι τε πρὸς τουτέοισιν εὐνουχίαι γίγνονται οἱ πλεῖστοι ἐν Σκύθῃσι, καὶ γυναικεῖα ἐργάζονται, καὶ ὡς αἱ γυναῖκες διαλέγονται ὁμοίως· καλεῦνταί τε οἱ τοιοῦτοι ἀνανδριεῖς   ..............................................
...........................................................................................................

[22] Une autre observation à faire, c'est qu'on rencontre parmi les Scythes beaucoup d'impuissants qui s'occupent aux travaux des femmes et qui ont le même timbre de voix qu'elles. On les appelle anandries (efféminés).Les naturels attribuent ce phénomène à un dieu ; ils vénèrent et adorent cette espèce d'hommes, chacun craignant pour soi [une pareille calamité ]. Quant à moi, je pense que cette maladie est divine aussi bien que toutes les autres, qu'il n'y en a pas de plus divines et de plus humaines les unes que les autres ; mais que toutes sont semblables et que toutes sont divines ; chaque maladie a une cause naturelle et aucune n'arrive sans l'intervention de la nature. Je vais indiquer maintenant ce qu'il me semble de l'origine de cette maladie. L'équitation produit chez les Scythes des engorgements aux articulations, parce qu'ils ont toujours les jambes pendantes. Chez ceux qui sont gravement atteints, la hanche se retire et ils deviennent boiteux. Ils se traitent de la manière suivante : quand la maladie commence, ils se font ouvrir les deux veines qui sont près des oreilles. Après que le sang a cessé de couler, la faiblesse les assoupit et les endort ; à leur réveil, les uns sont guéris, les autres ne le sont pas. Je présume que c'est justement par ce traitement que la semence est altérée, car près des oreilles il y a des veines qui rendent impuissant lorsqu'elles sont ouvertes ; or, je pense qu'ils coupent précisément ces veines. Lorsque, après cette opération, ils ont commerce avec une femme et qu'ils ne peuvent accomplir l'acte, d'abord ils ne s'en inquiètent point et restent tranquilles ; mais si après deux, trois ou plusieurs tentatives, ils ne réussissent pas mieux ; s'imaginant que c'est une punition d'un dieu qu'ils auraient offensé, ils prennent les habits de femme, déclarent leur éviration (impuissance), se mêlent avec les femmes et s'occupent aux mêmes travaux qu'elles. Cette maladie attaque les riches et non les classes inférieures ; [elle attaque] les plus nobles, les plus puissants par leur fortune, parce qu'ils vont à cheval ; [elle épargne] les pauvres par cela même qu'ils ne vont point à cheval. Si cette maladie était plus divine que les autres, elle ne devrait pas être exclusivement affectée aux nobles et aux riches, mais attaquer indistinctement et plus particulièrement ceux qui possèdent peu de chose et qui, par conséquent, ne font point d'offrandes, s'il est vrai que les dieux se réjouissent des présents des hommes et qu'ils les récompensent par des faveurs ; car il est naturel que les riches usant de leurs trésors, fassent brûler des parfums devant les dieux, leur consacrent des offrandes et les honorent ; ce que les pauvres ne sauraient faire, d'abord parce qu'ils n'en ont pas le moyen, ensuite parce qu'ils se croient en droit d'accuser les dieux de ce qu'ils ne leur ont pas envoyé de richesses. Ainsi les pauvres plutôt que les riches devraient supporter le châtiment de pareilles offenses. Comme je l'ai déjà observé, cette maladie est donc divine comme toutes les autres ; mais chacune arrive également d'après les lois naturelles, et celle-ci est produite chez les Scythes par la cause que je viens de lui assigner. Elle attaque aussi les autres peuples, car partout où l'équitation est l'exercice principal et habituel, beaucoup sont tourmentés d'engorgements aux articulations, de sciatique, de goutte, et sont inhabiles aux plaisirs de l'amour. Ces infirmités sont répandues chez les Scythes, qui deviennent les plus impuissants des hommes, et par les causes déjà signalées, et parce qu'ils ont continuellement des culottes et qu'ils passent à cheval la plus grande partie du temps. Ainsi, ne portant jamais la main aux parties génitales, et distraits par le froid et la fatigue des jouissances sexuelles, ils ne tentent la copulation qu'après avoir perdu entièrement leur virilité. Voilà ce que j'avais à dire sur la nation scythe.


 Fermez cette fenêtre en cliquant sur : en haut et à droite de votre navigateur

ou bien

Retour au texte initial : ethnopsychanalyse

Phantasme, mythe, corps et sens de Jean-Paul Valabrega. Éditions Payot ©

Pour être informé(e) de l'évolution de nos pages, Cliquez ici

Début de la partie : ethnopsychanalysespacehaut de cette pagespacePage d'accueil

© - Fermi Patrick - dimanche 30 décembre 2007